Chroniques d’Athelstan

[VIKING] L’heure de la paix ? – Eté 862

Posted by on 17 h 48 min in VIKING | 0 comments

[VIKING] L’heure de la paix ? – Eté 862

Grjotgard, Roi des Vikings, écoutait ses conseils d’une oreille distraite. On lui rapportait les nouvelles des champs de bataille où ses troupes étaient impliquées : en Norvège, en Angleterre, à Séville. Il avait réuni la plus grande alliance que les Hommes du Nord avaient connu. Il avait mené la plus grande guerre que les Hommes du Nord avaient connu. Et tout ceux qui se mettaient sur sa route avaient été balayés. Et pourtant, alors que la victoire était plus palpable que jamais, le doute s’emparait de lui. Et si on le trahissait. Qui d’ailleurs pourrait le trahir ?

(suite…)

[VIKING] La fin d’une époque – Printemps 862

Posted by on 13 h 54 min in VIKING | 0 comments

[VIKING] La fin d’une époque – Printemps 862

Six ans. Six années auront suffi pour qu’un nouvel élan viking émerge et s’essouffle. En 856, tous les principaux chefs vikings ont rapidement compris comment les richesses de l’occident ou de l’orient pouvaient leur appartenir. Ils ont suivi l’exemple de Ragnar et des autres grands rois que la Scandinavie a compté dans ses rangs dans le siècle dernier. Mais abrutis par l’appât du gain, par les promesses de pouvoir et de puissance, ils se sont lancés dans une conquête comme le monde n’en a jamais connu.

Ils ont profité de l’enrichissement des précédentes décennies de pillage qui avait fait permis une vie meilleure dans les pauvres terres de Scandinavie.  Ils régnaient sur des terres pauvres, mais riches d’hommes, épargnées par les maladies, d’un luxe et d’or suffisant pour générer du commerce, une industrie naissante. Mais ces promesses ont été des chimères. Elles ont semé la graine de la discorde dans les terres scandinaves. Et plus les chefs vikings devenaient puissants, plus ils rêvaient d’écraser les autres, plus ils devenaient ambitieux, gourmands en hommes.

Six années de gloire. Rome, Séville, York et presque Constantinople… Irlande, Angleterre, Bretagne, Neustrie, Aquitaine, Gascogne, Corse, Septimanie, Crête, Sicile, Sardaigne, Corse. Et que dire de ce viking devenu un des plus puissants princes de l’empire carolingien, de cet homme du nord devenu roi, de ce roi faiseur d’Empereur. De ce converti, rempart du christianisme.

Six années de conquêtes et d’enrichissement. Et pourtant, la Scandinavie est épuisée. Chaque conquête, chaque pillage a ramené de l’or mais a aussi permis la guerre. Chaque guerrier tombé outre-mer ou mort dans les guerres internes à la Scandinavie devait être remplacé. Mais aujourd’hui les vikings n’en peuvent plus. Terre pauvre comparée aux riches champs outre-mer, la Scandinavie n’a plus assez d’hommes pour payer l’impôt de la guerre. Les enfants de plus en plus jeunes sont équipés d’épée, de haches. Et les vieillards aussi sont engagés et gré ou de force.

Six années de richesses qui laissent le pays plus pauvre et épuisé que jamais. Ces conflits internes ne peuvent plus durer. La Scandinavie a atteint ses limites. Les pillages et les conquêtes vikings vont tranquillement s’estomper jusqu’à ce que la Scandinavie ait donné naissance à assez de guerriers en âge de se battre et de chercher la gloire… à moins que le christianisme ne change complètement et durablement les étendues glacées du nord.

La fin d’un cycle… le début d’une autre époque… mais ce cycle-là ne s’est pas encore éteint.  Il a des soubresauts ! A Paris, Halfdan réussit l’inattendu. Il mobilise toutes ses forces d’Angleterre pour les envoyer de l’autre côté de la Manche. Le verrou de Rouen étant déjà tombé entre ses mains, la capitale de Charles le chauve s’offre à lui. Pourtant, les troupes carolingiens se sont regroupées et se tiennent prête à agir. Mais elles attendent d’autres renforts. Elles perdent un temps précieux à se préparer, peut-être encore habitée par la peur des Vikings. Halfdan en profite et attaque Paris par la Seine. Conrad de Bourgogne, en charge de la défense de la cité, résiste du mieux qu’il peut. Lorsqu’il tombe face à l’ennemi, ses troupes battent en retraite. Halfdan est maître de Paris. Mais pour combien de temps ? Le roi Roger arrive avec des troupes fraîches et déterminées. L’Empereur lui confie le commandement des armées impériales en France. Le moral côté carolingien remonte d’un coup.

En Angleterre, Halfdan profite du repli stratégique de Grjotgard pour sortir de York et prendre le contrôle de la province. Il perd toutefois la Scotia au profit d’Olaf. En Islande, Olaf, quant à lui, voit Guthormus et Ottar s’inviter sur ce qu’il appelait déjà « mon île ». Alors, il se cherche une autre île… la Sicile. Il repousse les troupes locales et se retrouve pratiquement en possession de toute l’île. Grjotgard n’est pas en reste. Il quitte la Sardaigne et surprend tout le monde en s’invitant à Séville. Il prend la ville avec un combat qui laisse le commandement en charge de la protection de la ville complètement dévasté. On peut être sûr que le puissant Émir ne laissera pas cet acte de guerre sans réponse.

La surprise vient de la Grande Moravie qui, après avoir su infliger d’amères défaites à Louis II le Germanique en Hiver, attaque Riourik en Vistule. Le Roi de l’Est voit ses troupes reculer en désordre. Toute une partie de son empire est menacée au Sud-Ouest.

Hors de Scandinavie, notons aussi l’offensive ratée de Halfdan et Bjorn en Trulo, ainsi que la destruction des flottes d’Ulf dans le Golfe de Riga.

En Scandinavie, les combats se stabilisent. En Danemark, malgré l’arrivée inattendue d’Olaf en Fras et Risoe, les combats se concentrent en Gerlef. Ils opposent Gudrum et Bjorn et se soldent par la défaite de ce dernier. En Belt, une nouvelle grande bataille a lieu entre Halfdan, Bjorn et leur ennemi Riourik. Ils arrivent à bloquer l’ancien roi de Suède et à l’empêcher de débarquer au Danemark… mais force est de constater que la situation n’est pas la meilleure pour l’alliance d’Halfdan dans cette partie du territoire. Hedeby est sans défense. Gudrum en position de force après sa victoire. Et Erik arrive avec une flotte imposante.

D’ailleurs Erik a repris tout le sud de la Suède, détruisant Ulf, mettant un terme à la présence de Bjorn dans cette partie de la Scandinavie.

Bien sûr, tous les regards sont tournés vers la  Norvège. Guthormus, Riourik et Grjotgard, roi des Vikings, s’affronte. On attendait beaucoup de ce printemps. Et finalement, à part une petite bataille en Jaerbaeraland, il y a eu peu de combat. En effet, Guthormus a concentré toutes ses troupes sur cette province, comme si c’était le lieu stratégique par excellence. Il espérait y affronter le gros des armées de Riourik… et finalement, déception, seul un commandement suédois était présent et a vite reculé sans demander son reste.

Ailleurs en Norvège, Grjotgard a élargi ses conquêtes sans combat. Des gains précieux. Mais que va-t-il se passer alors que Guthormus a laissé ses bases arrières sans protection et qu’autour de lui ses ennemis se regroupent… comme pour donner l’assaut final.

 

Date limite de l’été 862 – dernier tour :  mardi 14 mai 2019 à 12h

[VIKING] La guerre des Jötnar – Hiver 862

Posted by on 14 h 32 min in VIKING | 0 comments

[VIKING] La guerre des Jötnar – Hiver 862

Les Jötnar, les Géants ennemis des Dieux, sont des êtres craints de tous. Ils ont une force hors du commun et une puissance qui dépasse l’entendement. Jötnar, c’est le nom qu’on donne à cette guerre qui frappe toute la Scandinavie mais aussi ailleurs en Europe, en Méditerranée. Car les belligérant de cette guerre hors norme, sont des géants à leur façon. Grjotgard Ier, le Roi des Vikings, est un géant de glace et de mer. Disposant d’une puissance incroyable, ses hommes sillonnent toutes les mers. Il est secondé par Riourik & Erik, deux autres géants à la tête d’un riche Empire oriental, à peine touché par leur défaite devant Byzance. Face à eux, deux autres géants. Halfdan, qu’on surnomme Lokisson, le fils de Loki, celui qui sait manipuler, créer la discorde et en profiter. Halfdan est à la tête d’une importante alliance et flotte, établi en Danemark, en Norvège et dans les terres de l’Ouest. Fin stratège, il frappe où on ne l’attend pas. Guthormus, quant à lui, est un géant de mort et de destruction. Où il passe, il ne reste que cadavres et rivières de sang. Sa détermination et son appétit pour la domination n’a pas de limite. De ces combats entre Jötnar, deux zones sont aux coeurs des combats.

C’est l’Albion qui s’est invitée cet été dans ce conflit titanesque. Pratiquement aux mains de Grjotgard, York était encore sous la domination d’Halfdan :  la chute de la cité n’était qu’une question de temps. Mais Grjotgard avait-il du temps justement ? L’esprit d’Halfdan est plein de pièges, de faux semblants, de tactiques, de calculs stratégiques, comme un damier tortueux où bougent de manière incompréhensible toutes sortes de pièces et de pions. Incompréhensible pour le commun des mortels, mais pas pour le fils de Loki. Alors qu’on l’attendait prêt à défendre l’Islande et à soutenir Guthormus en Norvège, le voilà qui fond sur l’Angleterre. Les troupes de Grjotgard, partout surprises sont défaites partout. Sauf devant York. En une saison, Grjotgard ne contrôle qu’une seule province sur l’île.

Mais le principal champ de bataille est la Norvège et le Sud de la Suède. Là, Grjotgard et ses alliés profitent des avantages liés à la puissance du Roi des Vikings pour vaincre. Les combats sont nombreux et difficiles. Mais partout, ou presque, Guthormus recule. Erik prend le Skane et réduit la puissance d’Ulf à un grain de poussière. Il n’a qu’à souffler pour voir sa dernière armée disparaître. Notons toutefois que Bjorn s’installe dans le Sud de la Suède. Un Bjorn très agressif cet été puisqu’il prend de nombreuses provinces en Danemark au détriment de Gudrum. Il livre surtout une bataille important dans le Belt. Face à trois commandements de Riourik, il tente, mais avec peu de conviction, de le repousser. Au final, c’est lui, Bjorn, fils de Ragnar, qui doit se retirer.

Autre déconvenue pour Bjorn, Hrorek, le bon roi Roger, prend la Vélétie tandis que Riourik prend Lolland, et Erik Trullo.

Notons le retour de ce bon vieux Olaf en Scandinavie. Il se pare cette fois du titre honorifique de Roi des Iles des mers chaudes et glacées, suite à la prise de la Corse et à la conquête de toute l’Islande.

Partout le temps s’étire… les hommes sont épuisés par les combats incessants. Les terres sont lessivées par le sang. Et tranquillement, face à cette époque de mort et plus de gloire combattante, le christianisme s’installe toujours plus dans les terres de Scandinavie. Les interdictions ralentissent sa progression, mais de l’endiguent pas.

Ailleurs, la Grande Moravie reprend les armes contre Louis II le Germanique. La Bavière est attaquée et les armées de Louis II battent en retraite.

 

DATE LIMITE : 16 avril 2019 à 12h00

 


[VIKING] Le successeur de Ragnar – Eté 861

Posted by on 13 h 14 min in VIKING | 0 comments

[VIKING] Le successeur de Ragnar – Eté 861

Riourik chevauchait depuis plusieurs jours à travers le nord. Il avait traversé le Nordantsig et le Styordelafylki sans prendre une seule journée de relâche. L’enjeu était important. Il devait absolument finaliser l’alliance avec Grjotgard. Tant d’efforts, tant d’énergies à devenir le Roi de Suède, à se faire un nom pour ne pas rester dans l’ombre de son cousin, et voilà qu’il était à la croisée des chemins. En face de lui Guthormus et Halfdan, deux ennemis puissants. L’un dont le nom faisait trembler le monde chrétien et frémir les peuples vikings. L’autre, habile diplomate, fin stratège. L’alliance de Riourik pouvait-elle tenir face à ces deux adversaires ? D’autant plus que des rumeurs d’alliance entre ces deux-là ne laissaient présager rien de bon. Il restait Grjotgard. Déjà au printemps, il n’avait pas réussi à convaincre le maître du nord de la Norvège de le rejoindre. Pourtant, les quelques échanges de messagers de ce début d’été laissaient présager une ouverture. « Les ennemis de tes ennemis sont tes amis, et je suis ton seul ami » lui avait envoyé Riourik dans sa dernière missive. Cela avait semble-t-il fait mouche.

Riourik n’était plus qu’à quelques heures de son destin. Il se répétait : « Ce soir, nous serons alliés et il y aura un roi des Vikings. Ragnar aura un successeur. Et enfin, je réussirai, je vaincrai, d’une manière ou d’une autre ».

Le titre de Roi des Vikings à la clé. Un titre prestigieux, à faire se courber tous les chefs Vikings, à faire tomber les couronnes. Plus de Roi de Suède. Plus de Roi de Norvège. Plus de Roi de Danemark. Mais un seul homme au dessus de tout ceux-là. Riourik s’extasiait. C’est lui qui avait permis le retour d’un Roi, du Roi. Il donna un coup de talon dans son cheval pour qu’il accélère sa course jusqu’à Trondheim, où Grjotgard devait l’attendre. Lorsqu’il arriva sur place, il fut reçu immédiatement par le Jarl de Lade. Les deux hommes s’embrassèrent avec force et conviction. Ils jouaient leur destin dans cette accolade. D’un grognement Grjotgard interrogea Riourik. Ce dernier fit oui de la tête en ajoutant : « il y aura bien un Roi des Vikings ».  C’était le moment, ce moment fort où l’homme doit savoir sacrifier ses humeurs, son égo, ses rêves pour quelque chose de plus grand. Riourik ploya le genou devant Grjotgard en disant bien fort devant toute l’assemblée : « Moi, Riourik, je laisse ma couronne de Suède parce que je me range, moi et mon alliance, aux côtés de Grjotgard, le Roi des Vikings ».

Quelques instants plus tard, des cavaliers partaient pour toutes les villes de Norvège, de Danemark et de Suède pour apporter la nouvelle.

Il faut dire que les intérêts de Grjotgard et de Riourik convergeaient. Halfdan accueillait dans son alliance Guthormus. Et de nombreux combats pour le contrôle du sud de la Norvège et du Skane se produisaient & opposaient les deux camps. Guthormus, le fléau de Dieu pour les Chrétiens, poussait où il pouvait pour vaincre Grjotgard, avec des résultats différents. Il réussit même à prendre pied en Darlana, repoussant Riourik par deux fois. En Skane, Erik envoyait en nombre des troupes pour vaincre Ulf. Un Ulf qui surprenait encore en Österland. En Halland c’est Bjorn qui débarquait à l’improviste et prenait la province. De l’autre côté de la Baltique, Bjorn prenait aussi Trulo, tandis qu’Erik détruisait une armée d’Ulf en Latvia.

En Angleterre, Halfdan et Grjotgard s’affrontaient autour de York. Mais c’est le nouveau Roi de Vikings qui avait le dernier mot.

Au Danemark, Gudrum, seul représentant de ce qu’il convient maintenant d’appeler l’alliance de Grjotgard, devait se battre sur tous les fronts. Il en sortait parfois vainqueur et parfois perdant. Riourik et Halfdan s’affrontaient sur mer en Belt et sur terre en Polonia. En Islande, Olaf surprenait en prenant possession de presque toute l’île.

On peut le dire, les Vikings étaient maintenant partagés en deux camps irréconciliables. C’est la seule certitude car pour ce qui est de savoir qui va l’emporter, même Odin ne saurait l’envisager. Guthormus & Grjotgard concentrent leurs flottes en Fosse et en Mer de Norvège. Dans son dernier bastion islandais, Halfdan s’est renforcé. En Norvège de nombreux combats sont à prévoir… La guerre partout.

Peu de pillages cette saison. Ottar réussit à piller Coïmbra sans difficulté. Ailleurs, c’est une toute autre histoire. Halfdan cherchant à piller l’Aquitaine envoie en fait ses troupes la conquérir. Il découvre alors un royaume carolingien bien préparé. Il est attendu et doit battre en retraite. En Polonia, son pillage est bloqué par une attaque de Riourik. Riourik et Erik voulaient écrire leurs noms dans l’histoire en pillant Constantinople. Mais c’était sans compter sur la flotte byzantine, informée par ses alliés bulgares, qui est venue bloquer la tentative viking à grands coups de feu grégeois.

En Irlande, Halfdan et Olaf découvrent la pugnacité du nouveau roi irlandais. Celui-ci repousse une tentative de débarquement de l’ancien roi de Norvège et finit de reconquérir l’île.

Reste Hrorek…. le Roi Roger. On le dit heureux comme un Pape. Il s’est rendu auprès de l’Empereur Charles avec une riche suite. Les deux hommes sont très proches. Et enfin, l’Empire passe une saison calme, sans pillage viking et sans combat fratricide entre les descendants de Charlemagne. Ce printemps est marqué par l’agréable retour d’une certaine joie de vivre. Roger en est loué à travers tout l’Empire.

Date limite de l’hiver 862 ; Mardi 12 mars 2019 à midi